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Un matin comme tant d'autres


Discrets, ponctuels et persévérants, cet article met en avant ces professionnels du portage qui sillonnent quotidiennement nos villes et campagnes pour vous apporter le journal à domicile.


Merci à ces vaillants travailleurs de la nuit au service de nos abonnés.






Des employés s'animent au petit matin pour apporter le journal sur les tables du petit-déjeuner.


Ce lundi matin, à 3 h 15, le téléphone sonne : Françoise Chotard, membre d'une équipe de porteurs de journaux au domicile des abonnés, indique que le camion de livraison des journaux, parti d'Angoulême, sera à Barbezieux vers 4 heures.


Le temps d'avaler une tasse de café, histoire de bien se réveiller, et c'est parti pour la rencontre des porteurs. Ceux qui, au petit matin, attendent le camion devant l'agence Sud-Ouest, boulevard Gambetta, et qui, dans un moment, vont repartir avec leur voiture, distribuer le journal dans la boîte à lettres des abonnés. Ils vont sillonner la ville et la campagne pour que les abonnés « portés », puissent avoir leur journal avant 8 heures, et ce, sans frais supplémentaire.


Une ruche va s'animer pour tenter de relever ce défi quotidien.


Dans la bonne humeur


Dans la nuit bien noire, le ciel clair. Tout est calme. Barbezieux dort encore. Sauf à la boulangerie-pâtisserie d'à côté. Jean-Marc Montel est déjà au four. Les éboueurs collectent les sacs poubelles.


Des phares balayent la rue. Une voiture s'arrête, puis deux, puis trois… Le quartier s'agite. Suzette, Caroline, Sylvie, Françoise, Laurence, Fabien et ceux qui les aident sont arrivés. Une bise et chacun prend des nouvelles de l'autre. « Alors Laurence, pas bien réveillée ce matin ? » Les plaisanteries fusent. L'humeur est à la rigolade. Il fait tellement bon que c'est un plaisir d'être là, à la fin de la nuit, à s'activer pendant que d'autres rêvent.


L'excitation monte d'un cran : « La voilà ! ». Sandrine arrive avec un camion. Les exemplaires de Sud-Ouest, imprimés à Bordeaux, ont été livrés à Angoulême. Elle leur a ajouté l'édition de « Charente Libre », qui appartient au groupe Sud-Ouest, journal imprimé dans la zone industrielle de L'Isle-d'Espagnac. Depuis juin 2011, Sud-Ouest a décidé de regrouper le service dans un souci de développement et d'économie.


Tous les porteurs sont prêts, « coiffe » en main : « C'est notre feuille de route. C'est sur cette feuille que sont inscrits les changements du jour, explique Françoise. On nous indique si il y a un nouvel abonné ou un client qu'on ne va pas livrer parce qu'il est parti en vacances. Dans ce cas-là, l'abonnement est suspendu et/ou transféré. Parfois, c'est pour une hospitalisation ou bien tout simplement une fin d'abonnement. »


170 porteurs en Charente


Au cul du camion, le tas de journaux dans les bras, direction la voiture. Sauf Suzette, tout le monde se met au pliage. « Nous plions chaque journal en deux. C'est plus facile à prendre ensuite et à glisser dans la boîte à lettres, dans le tuyau en PVC ou derrière un volet. » Les deux piles, rouge pour « Sud- Ouest » et bleue pour « Charente Libre », sont prêtes. « Allez, on y va ! »


Suzette fait la tournée de ville. Elle est porteuse depuis 2003. Elle alterne le dimanche avec Françoise. Elle salue Jean-Marc Montel dans son laboratoire en lui tendant son journal. Les autres prennent les directions de Barret, Lachaise, Lagarde, Guimps, Lamérac, Condéon, Baignes, Touvérac… Chaque tête a entre 85 et 200 journaux à distribuer. Ils vont rouler au mieux 20 km, au pire 126. Pour certains, il s'agit d'un complément de revenus, pour d'autres, c'est leur seul travail.


Dans le même temps, les autres porteurs sont en marche. Ils sont 170 au total en Charente. « Nous arrivons à 240 avec les titulaires et remplaçants », précise Fabienne Faureau-Fiedler, responsable du service à Angoulême.


Un service très apprécié même si, parfois, des pannes de machine, de voiture, voire d'oreiller, des accidents ou des mouvements sociaux, créent des retards. « Les gens comprennent que ce n'est pas de notre faute. Et si ce n'est pas le cas, on leur propose de nous accompagner. À 3 heures du matin, il n'y a guère de candidats ! »


Source SudOuest

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